FICHE ADMINISTRATIVE SITUATION GEOGRAPHIQUE ET HISTOIRE DE VOUX

RÉGION : ILE DE FRANCE
DÉPARTEMENT : SEINE ET MARNE
ARRONDISSEMENT : PROVINS
INTERCOMMUNALITE
: COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE MONTEREAU
CANTON : NEMOURS
CODE INSEE : 77531
CODE POSTAL : 77940
HABITANTS DE VOULX : VOULXOIS
DEVISE VOULXOISE : "PAIX OU GUERRE, CE M'EST HONNEUR"

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SITUATION GÉOGRAPHIQUE DE VOULX

Voulx est situé au sud-est du département (77) et à 95 kilomètre du sud-est de Paris et en limite des départements de l'Yonne et du Loiret.Les communes limitrophes de Voulx sont Thoury-Ferrottes, Chevry- en-Sereine, Diant, Cheroy,Montereau-Fault-Yonne.

Altitude : 94 m
Longitude Est : 02° 58' 11''
Latitude Nord : 48° 16' 51''

ACCES A VOULX PAR LA ROUTE

Par la N6 depuis Fontainebleau ~ 30km.
Par la N105 Depuis Melun ~ 44km.
Par la A6 ou la A5 depuis Paris ~ 100km.

SUPERFICIE ET DENSITE DE VOULX

La superficie de voulx est de 12,60 km2 et sa densité est de 143,7habitants au km2.

CARTE VOULX.PNG

DEMOGRAPHIE

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Lien :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=COM-77531


HISTOIRE DE VOULX
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Voulx, aliàs Voux; patronne la Sainte - Vierge ; autrefois (1789) prieure-eure de l'ordre de Saint-Jean, de la réforme d'Yves de Chartre. du grand archidiaconé, du doyenné de Marolles ; collateur, l'abbé de Saint-Jean-lez-Sens ; revenu, 1100 liv. ; 195 feux , 300 communiants (aujourd'hui 1144 habit. ); seigneurs, les religieux de St-Jean , le duc d'Orléans, MM. de Beauvais, deTouIongeon et l'abbesse de Villecchasson; bailliage de IVemours; élection et grenier à sel de Montercau ; coutume de Lorris-Montargis. Le bourg de Voulx est d'origine celtique, Voulx, dans la langue de cet ancicn peuple, signifiait faulx (à faucher).
Cette jolie paroisse, bâtie sur le penchant d'un coteau, est arrosée par l'Orvanne, qui la traverse en trois endroits différents ainsi que la route départementale de Montereau à Montargis ; toutes ses maisons sont très-propres et construites avec goût.
La commune est, comme nous venons de le dire, sur l'Orvanne, petite rivière qui prend naissance à Saint-Valerien : si, comme le dit l'abbé Beranlt, le nom de celte rivière de l'Orvanne, n'est pas aussi poétique que eclui du Scamandre, ses sources sont aussi abondantes, ses eaux aussi pures, ses bords aussi frais, et ses environs aussi nobles, car, si le Scamandre s'enorgueillit du tombeau d'Achille, l'Orvannc est à plus juste titre, lier de celui des Condé.
Voulx est ceint de murailles flanquées de tours, et entouré de fossés ; il y avoit trois portes et quatre poternes. Ces murailles subsistent encore dans presque tous les endroits, mais les fossés sont en partie comblés dans la partie haute où l'on a fait d'assez jolies promenades ; l'autre partie est plantée en peupliers et est en partie remplie d'eau. L'enceinte des murailles forme un ovale d'environ 5,360 pieds de circonférence ; les murs ont deux pieds d'épaisseur ; les fossés 50 pieds de largeur.

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Cette commune appartenoit, au Xlle siècle, aux religieux de l'abbaye de St-Jean-lez-Sens, mais craignant les vexations des seigneurs voisins, Gilbert, 3e abbé de ce monastère, du consentement unanime de ses religieux, associa le roi pour moitié dans cedomaine, pour les protéger et les défendre de toute insulte, à condition qu'il ne pourroît donner sa moitié au profit de quelqu'un ou de quelque église que ce soit, au préjudice de l'abbaye de St-Jean. Les religieux se réservèrent en outre les bâtiments et les églises, avec quelques dixmes et le droit de prendre dans les bois, ce dont ils pourroient avoir besoin pour réparer leur monastère et le prieure de Chevry-cn-Sereine. La charte que le roi fit à ce sujet est datlée de Systhigiaci, en 1155 (ce lien nous est inconnu).
Dans le XIIe siècle, la famille Alpes Payant possédoit en partie la terre de Voulx, qui dépendoit de la seigneurie de Villecchasson, et qui fut léguée à leur sœur Catherine Payant , prieure de Rosoy-le-Vieil, par ses frères, morts sans héritiers.
En 1555 , Jean-François et Jacques les Allegrins, seigneurs en partie de Voulx , comparurent en cette qualité à la rédaction de la coutume de Sens, ainsi que les curé, manants et habitants de Voulx.
En 1560 , Charles les Allegrins , seigneurs , et maître Jacques Danqueil , prieur de Voulx, furent également appelésà la rédaction de la coutume de Melun.
Une partie de Voulx appartenoit à puissante dame Anne-Prospère Cordier de Launay, épouse du comte de Tonlongeon, ci-devant Gaspard, nom qu'il échanga en celui de Guépard.
Dans la première division départementale de la France, en 1790, cette commune étoit le chef-lieu d'un canton dont dépendoient Blennes, Dian, Moutmachoux , Saint-Ange, Thoury-Ferrottes et Villemaréchal. Mais en l'an VIII , ce canton est entré dans celui de Lorrez-le-Bocage, que l'on établit alors. Néanmoins l'église de Voulx est restée l'église curiale et décanalc de ce dernier canton. (C'étoit un ancien prieuré-cure de l'ordre de Sainte-Geneviève. Il y avoit aussi dans ce lieu un couvent de jésuites, et l'on y voit un château moderne qui n'a rien de remarquable.
Ce qui prouve l'importance de ce lieu, c'est l'établissement ancien d'un marché de menues denrées qui s'y tient le jeudi de chaque semaine. Les villes et les bourgs seuls pouvoient  jouir de cet avantage.
Pringuemaud, Bois-Millet et Bois-Millet-Ceintré étoient des fiefs situés sur cette commune.

La tradition rapporte qu'il existait autrefois extra muros de Voulx un couvent de jésuites; il y a différentes versions sur son emplacement : les uns le mettent au levant, d'autres au couchant, mais toujours sur le bord de l'Orvanne; effectivement on trouve dans les deux emplacements désignés des traces de constructions.
Dépendances de Voulx: Neuf hameaux : 1° Bois-Millet, dans lequel est une jolie maison de campagne ou château avec terrasse sur le faitage, appartenant à M. le baron Romain, ancien préfet , ainsi qu'un moulin à scier la planche, dont M. Corbin est propriétaire;  il n'y a guère plus de 50 ans que ce moulin fut établi pour moudre du caillou , puis transformé en moulin à farine, et enfin depuis peu d'années en scierie; il y a trois scies qui sont mises en mouvement par les canx de l'Orvanne : ce moulin dépendoit du château communément désigné sous le nom de Château du Caillou ou des Cailloux ( les Cailleaux selon Cassini ), probablement à cause du premier usage de celte scierie; 2° la Bruyère ; 3° la Cornillière (les Cornillièrcs); 4° le bas du Charme ; 5° le haut du Charme ; 6° les Fosses ; 7° les Foulons sur l'Orvanne où il y a un moulin à farine du même nom , appartenant à M. Limosin; 8° Lichiot ( Lischiau) ; 9° Limosin ( Limousin) dans lequel est une ferme du même nom, apartenant à M. Leblanc.
Le moulin dit Favenet appartient à M. Thibault; celui dit Latour, à M. Roux; et le Moulin de Voulx, à MM. les héritiers Boulault.
Voulx renferme aussi une maison bourgeoise et une tuilerie considérable, nouvellement construite, tuiles et foxiques en argile réfractaire pour Paris ; un four à chaux ; il y a plusieurs années, une fabrique d'ornements d'acier.

AU COURS DU TEMPSET AU COURS DE L'ORVANNE LES «AULNAIES DE VOULX»

Extrait du quevers de Montereau à Château-Landon (1889)

LICHIOT - BOIS MILLET

La voie de chemin de fer, établie entre l'Orvanne et la route n°19, sur le remblai même de cette route, passe successivement devant Le Fromenteau, Les Brandons, Ferrottes, Chantemerle, et aissant à gauche Lichiot, hameau de Voux, traverse l'Orvanne, en face de la grille du parc de Bois-Millet, château qui appartient à M. de Pélicier et dont furent seigneurs, en 1658, Hubert de Fierville (Notes Dorvet) et, au siècle suivant, Jacques-René Cordier de Launay, trésorier général de l'extraordinaire des guerres et contrôleur des chevau-légers de la garde du Roi. (Archives municipales de Montereau-fault-Yonne, G.G. 129).

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VOUX

Tout à coup on aperçoit Voux à demi caché dans un fouillis d'arbres et de verdure, Voux, pays charmant que ses habitants honorent du titre de ville, et que les communes voisines traitent de village, mais qu'en voyageur impar-tial, j'appelerai villette, empruntant le mot exact au vocabulaire du vieux Dom Lorin. Voici Voux !...
Michelin, dans ses Essais historiques... sur le département de Seine-et-Marne, p. 1830, prétend que « le bourg de Voulx est d'origine celtique, Voulx, dans la langue de cet ancien peuple, signifiait faulx (à faucher) ».Le celtique a bon dos et si on voulait croire certains étymologistes, tous les mots de notre langue remonteraient au moins à la construction de la tour de Babel! Que les noms Orvanne, Dormelles et Diant soient dérivés du celtique, je n'y contredis pas; quant à Voux, je crois qu'il vient tout simplement du mot latin valles (vallées) qui a donné régulièrement les innombrables Vaux et leurs dérivés qui existent en France. Que les habitants de Voux me pardonnent donc de leur enlever celte illusion !   Procéder des Gallo-Romains est déjà quelque chose, ce me semble, et ce sont là, lettres de noblesse assez anciennes, plus anciennes que les armoiries dont les a gratifiés l'imagination féconde d'un de mes amis, leur compatriote, armoiries sur les­quelles je reviendrai.
Il suffit, du reste, pour justifier l'étymologie que j'indique, de suivre les transforma­tions successives qu'a subies le mot primitif à travers les âges. On trouve Voux appelé : Voas, au IXe siècle, dans le manuscrit de là Bibliothèque royale de Stockholm dont j'ai déjà parlé : c'est, comme on le voit, presque la forme Vaux qui a partout prévalu; Vois, en 1132, dans une charte d'Henri Sanglier, archevêque de Sens, et, en 4152, dans une bulle du pape Eugène III; Vois encore, en 1230, dans une vente faite par Ancel de Dormelles;
Voys, en 1293, dans un acte consenti par Guillaume de Voys, official de Reims; Voys également dans un pouillé du diocèse de Sens, conservé aux Archives de l'Yonne, G. 224.
Dès la fin du XIIe siècle, du reste, la di­phtongue ou et oi s'était adoucie, car dans une charte de Louis VII, la forme actuelle apparaît sous le vocable Voes qui a donné régulièrement Voues et Vous (qu'on trouve tous deux, en 1531, dans le procès-verbal de la coutume de Lorris). puis Voux, comme Noe et Noes ont donné Noue, Noues et enfin Noux (Cantal, Loir-et-Cher, SaOne-el-Loire, etc.).

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On rencontre le nom Voux, pour la pre­mière fois, sous la forme latinisée «deVouxe », dans un pouillé de l'archevêché de Sens qui est conservé à la Bibliothèque nationale et que j'ai déjà cité. Quant à la lettre L, n'en déplaise aux habitants de Voux, elle est d'addition moderne, tout à fait moderne et n'apparaît que dans les premières années du XIXe siècle, m'a affirmé M. Billard, clerc de notaire à Voux, qui a bien voulu me fournir d'intéressants documents pour ce petit travail. En effet, dans le Tableau du département de Seine-et-Marne et des cinq districts qui en dé­pendent, imprimé à Melun, chez Tarbé, en 1790, on lit aux pages 27 et 51, VOUX. La lettre L qu'on a ajoutée depuis est donc une lettre parasite et qui n'a aucune raison d'être, non seulement au point de vue de la tradition, mais encore au point de vue étymologique. De plus, c'est à tort qu'on prononce Vouxe ; on ne fait pas sentir l'x; dans Vaux et on devrait prononcer Vou pour Voux, comme on prononce Vau pour Vaux.
Notre villctte avait obtenu, en 1790, d'être le chef-lieu d'un canton qui comprenait les paroisses de « Blennes, Chevry-en-Sereine, » Diant, Montmachou, Saint-Ange-le-Vieil, » Toury-Férottes, Villemaréchal et Voux ». Égreville, elle aussi, était le chef-lieu d'un canton, mais en l'an VIII, les deux cantons furent réunis et le chef-lieu placé à Lorrez, qui est plus central.
Mais je reviens à l'ancien temps. La seigneurie de Voux paraît avoir été donnée, du moins en partie, par un seigneur dont le nom est resté inconnu, à l'abbaye de Saint-Jean de Sens, fondée, ou plutôt res-laurée en 1111. Dès le 23 décembre 1132, une charte de Henri Sanglier, archevêque de Sens, confirmait tout ce que son prédécesseur Daimbert avait fait pour l'abbaye de Saint-Jean; il la maintenait en conséquence, dans la possession de plusieurs églises, parmi lesquelles figure celle de Voux « eccle-» siam de Vois, in honore Sancte Dei genitricis ». (Cartulaire de l'Yonne, I. 290.) Vingt ans plus tard, par une bulle du 21 juin 1152,1e pape Eugène III déclarait prendre sous sa garde l'abbaye de Saint-Jean et toutes ses églises, notamment celle de Voux « ecclesiam Beatae Mariae de Vois  (Archives de l'Yonne, H. 15.) »
Tracassée sans doute, soit par ses vassaux, soit par les seigneurs féodaux des environs, l'abbaye chercha à s'abriter sous la protec­tion de l'autorité royale. En conséquence, elle offrit à Louis VII, en 1169, la moitié de ses domaines de Chéro'y, Voux et Lixy; le roi accepta, mais à condition que l'autre moitié serait sous la sauvegarde royale. C'est dans cette charte que Voux est appelé Voes. (Ar-chives du Loiret, K. 1350 et Archives de l'Yonne, H. 433.)